Avec « EUX, C’est NOUS ! » de Kó, l’art urbain s’expose dans le 20e
Actualité
Mise à jour le 11/04/2022
Sommaire
« EUX, C’est NOUS ! », c’est une exposition de l’artiste pochoiriste Kó a admiré dans les rues du 20e arrondissement.
« EUX, C’est NOUS ! », qu’est-ce que c’est ?
Un projet à 3 voix, avec Kó, Ken Wong-Youk-Hong et Abd Al Malik
Des portraits photographiques de Ken Wong-Youk-Hong qui
inspirent des pochoirs de Kó,
dont le QR code vous guide vers le
film d’animation « Radio KÓ », un lieu virtuel dans la ville, un espace où sont
diffusé des poèmes, des slams, etc… qui enrichissent le projet « EUX » d’autres
regards d’artistes. Pour l’instant, le texte « EUX » d’Abd Al Malik
y est présenté. Mais Kó veut que
d’autres artistes interviennent pour y déclamer mots et poésie.
Vidéo Youtube
Vidéo Youtube
Les comptes instagram des artistes :
Pourquoi le projet « EUX » ?
Kó veut
fêter la différence, la diversité, la richesse de cette France plurielle.
Les grands principes républicains comme des idéaux
vers lesquels il faut poindre, ne suffisent plus à créer un corps social uni,
heureux, créatif. La complexité de la société humaine nous oblige à cultiver la
nuance, la force de sa diversité, le désir, le respect, la liberté et la quête
d’ « une vérité… trop souvent fuyante » pour reprendre les mots d’Albert Camus.
Aujourd’hui, le repli sur soi-même, la recherche du bouc émissaire, sont les oripeaux des fossoyeurs de notre société, de notre culture. On se regarde, on se pointe du doigt.
Dans ce contexte, comment fédérer une société autour d’un nouveau grand projet de vie.
Comment est né le projet « EUX » ?
Sa rencontre du texte « EUX » (texte de l’ode poétique
d’Abd Al Malik « Le jeune noir à
l’épée ») l’a profondément touché et est la source de ce projet.
Pour Kó, il
n’y a pas de constat plus juste et actuel que ce slam d’Abd Al Malik. Une gifle « micro » et « macro » de notre société, un
tsunami poétique et engagé qui devrait être entendu avant de remplir son devoir
d’électeur aux prochaines élections présidentielles.
Ces mots poétiques et engagés l’ont ensuite guidé vers
les images sensibles d’un capteur d’âmes : Ken
Wong-Youk-Hong. Un photographe-portraitiste qui sillonne les rues des
villes, pour saisir chaque instant qui rend à l’homme son humanité.
De l’humanisme des mots d’Abd Al Malik à l’humanisme des images de Ken Wong-Youk-Hong, il lui a été évident de réunir ces œuvres
inspirantes sous une autre forme artistique. Celle du pochoir, associé à un QR code
qui renvoie au texte « EUX », et à d’autres regards d’artiste. Avec le désir
d’inviter à regarder la beauté des Hommes à être différent.
Et cela, afin d’enrichir nos vies de leur humanité.
Qui est Kó (avec un accent sur le « O »), le pochoiriste à l’origine du projet « EUX, C’est NOUS ! » ?
Ce sont les événements de la pandémie et le poème « En un
rêve j’ai rêvé » de Walt Whitman qui ont décidé Kó à poser ses pochoirs dans la rue. Jusqu’à présent, il gardait ses
pochoirs et dessins pour lui et ses proches. Ou en appui de son travail dans
l’image, en tant que réalisateur. De nombreux carnets ont été noircis de
visages, de regards en attendant qu’il développe sa technique de pochoiriste. Aujourd’hui,
un visage est un voyage dessiné, un rituel au découpage, une intention
« pochée » dans la rue. Un acte profond d’amour pour l’Autre.
Les élections américaines, et son intérêt pour les Lakotas, leur
culture, et l’histoire des coureurs des bois français, l’ont accompagné dans
ses premières productions artistiques.
C’est ainsi qu’il a composé une série à Ivry-Sur-Seine qu’il
appellera « America First
Fucking ». Un voyage d’intention qui s’appuie sur les
photographies de l’incroyable « attrapeur d’ombres », Edward Sheriff
Curtis. Une série qui rappelle les fondements tragiques des États-Unis, par les
portraits d’Indiens du XIXe siècle, et la représentation du pouvoir
WASP américain du XXIe siècle, incarné par Donald Trump.
Kó est un
pochoiriste qui veut interpeller, et pourquoi pas, bousculer. Et cela sans
violence, en mêlant la musique, la poésie, le pochoir, et l’animation. Il veut
proposer des œuvres dynamiques, qui ne sont pas uniquement des œuvres figées
sur une armoire à feux ou un mur. Et pour cela, la grande majorité de ses
pochoirs est accompagnée d’un QR code. Il propose un univers qui a plusieurs
entrées.
Actuellement, Kó est
déjà en train de réfléchir à un nouveau projet sur la guerre en
Bosnie-Herzégovine, plus particulièrement sur Sarajevo, en réunissant
différents types de témoignages associés à ses pochoirs.