« Belleville, années 70 », une exposition sur un quartier alors en pleine mutation
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Mise à jour le 27/09/2022
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Découvrez l’exposition « Belleville, années 70 » de François-Xavier Bouchart, le témoignage d’un Belleville disparu dans la continuité de Doisneau, Ronis ou Perec à découvrir sur les murs du Pavillon Carré de Baudouin jusqu’au 15 janvier 2023.
📅 jusqu’au 15 janvier 2023
📍 Murs extérieurs du Pavillon Carré de Baudouin - 121 rue de Ménilmontant et rue des Pyrénées 75020 Paris
📍 Murs extérieurs du Pavillon Carré de Baudouin - 121 rue de Ménilmontant et rue des Pyrénées 75020 Paris
Le regard personnel de François-Xavier Bouchart sur un Belleville
François-Xavier Bouchart,
aujourd’hui décédé, réalise un travail photographique sur Belleville dans les
années 1970, à cette époque en pleine destruction. Son regard personnel
sur ce quartier complète ceux de Doisneau ou de Willy Ronis.
À travers la
photographie, il apporte sa propre vision des lieux, des espaces et des
interactions entre les habitantes et les habitants du quartier. Il raconte
le quartier et sa profonde mutation de l’époque, la vie quotidienne de celles
et ceux qui y vivent malgré les destructions.
Par ses
balades urbaines et ces clichés, il poursuit l’inventaire réalisé par Georges
Perec dans son documentaire En remontant la
Rue Vilin. François-Xavier Bouchart
dira de son travail sur la « couronne villageoise qui entoure » dans les
quartiers de Belleville Ménilmontant Montparnasse, Montmartre :
J’ai été naturellement touché par la chaleur humaine qui circule dans ce cadre presque rural. Les rues, les enseignes, les couleurs, les regards, les silhouettes m’ont ému. Il m’apparut impossible de ne pas prolonger le souvenir d’un passé si présent.
photographe du Paris populaire
François-Xavier Bouchart, photographe depuis l’adolescence
François-Xavier Bouchart
est né en 1946 à Bordeaux dans une famille originaire du nord de la
France (père) et d’Alsace (mère). Dès son jeune âge, il
s’amuse à produire des petites bandes dessinées, des jeux, car les matières
classiques de l’école l’ennuient. À 13 ans, il
reçoit en cadeau un appareil photographique qui tout de suite le fascine.
Pendant
les vacances, il fait son premier reportage sur tous les ponts de Paris,
chaperonné par sa mère qui refuse de le laisser seul dans la capitale où la
famille vient d’emménager. De ce travail d’adolescent, il garde le goût
des dossiers photographiques par thématique. L’architecture, la rue, le
paysage, l’attirent plus particulièrement.
Il
intègre l’école Penninghen où il prépare
divers concours artistiques, puis l’école des métiers d’art qu’il réussit
brillamment. Peu après, François-Xavier Bouchart
devient photographe au centre de création industrielle du Centre Georges
Pompidou, où il travaille pour « les grandes expositions du
5ème étage », sur des thèmes comme « bistrots, cafés et compagnie, architectures des gares, La ville
et l’enfant etc ». Il suit ensuite François Barré au Parc de la
Villette où Françoise Morier réalise en
1992 l’exposition Belleville-Belleville qui
intègre des photos de François-Xavier Bouchart. En
1992, la maladie l’oblige à s’arrêter et il meurt d’un mélanome quelques mois
plus tard, en 1993, à l’âge de 47 ans.
L’association
« Belleville, un esprit de Paris » a été créée en
2014. Elle a pour objet en priorité, la promotion et la diffusion du
travail du photographe François-Xavier Bouchart. Elle
organise aussi des expositions, des balades urbaines, des conférences sur la
mémoire du quartier de Belleville.