« Outland », exposition collective au Carré de Baudouin
Évènement
Mise à jour le 03/04/2024
Sommaire
Du 4 au 27 avril 2024, le Carré de Baudouin accueille l’exposition « Outland », de Jean Jacques Balzac, Émilie Brout et Maxime Marion, Grégory Chatonsky, Frédéric Deslias, Léo Fourdrinier, Sabrina Ratté, François Ronsiaux et Emmanuel Van der Auwera sous le commissariat de François Ronsiaux.
📅 Du jeudi 4 avril au samedi 27 avril 2024
🕒 De 11h à 18h du mardi au samedi et le jeudi de 11h à 20h30
📍 Carré de Baudouin, 121 rue de Ménilmontant
🕒 De 11h à 18h du mardi au samedi et le jeudi de 11h à 20h30
📍 Carré de Baudouin, 121 rue de Ménilmontant
La place de l’humain dans les espaces de vie urbains
Outland est le 2e opus d'une proposition
d'expositions cycliques qui traitent des enjeux de la place de l’humain dans
les espaces de vie urbains en constante expansion, de la perte du rapport au
vivant, et des nouvelles réalités numériques et de l’intelligence artificielle.
Le projet met en corrélation des visions d’artistes sur ce
que pourrait représenter de manière allégorique une nouvelle réalité fusionnée,
à la frontière du surréalisme.
Outland,
territoire autre, du dehors, imaginaire. Comme une allégorie de nos villes
autonomes, où l’intérieur est la réalité, et l’extérieur imaginé ou du moins
vécu comme un passage, une transition, un espace que l’on traverse et où on ne
s’arrête pas.
Des œuvres générées par intelligence artificielle
De
nos villes interconnectées ou chacun navigue avec son moi numérique en demande
perpétuelle d’endorphine. Leurs slogans publicitaires intrusifs générés par intelligence
artificielle (IA), leur nature domestiquée, décontextualisée et dénuée de vie.
L’homme urbanisé a perdu le lien au vivant et à son interdépendance comme
principe existentiel.
Ces
espaces de vie urbains en expansion permanente, tentaculaires, avalent
inexorablement ce qui pouvait encore paraître comme espaces vitaux, naturels,
pour les transformer en espaces pratiques adaptés à l’activité humaine,
interconnectés par les ondes, les câbles, et les satellites dédiés à la
nouvelle société de services numérisée.
Dans
cette nouvelle organisation de vie standardisée, l’omniprésence de l’univers
parallèle numérique comme strate d’une nouvelle réalité peut-il supplanter dans
l’imaginaire collectif la perception de ces territoires du dehors ?
Ces
territoires qui sont autres qu’urbains, et mis au service des mégapoles
devenues le nouvel espace vital ?
Une recomposition élémentaire
La
déconstruction du souvenir d’une réalité tangible pourrait alors donner lieu, comme
le ferait une intelligence artificielle, à une recomposition élémentaire à
partir d’artefacts civilisationnels.
Recomposer
en quelque sorte un espace vivant extrapolé qui répond à de nouvelles
métalogiques, où l’IA, le métavers embrasseraient nos nouveaux environnements
pour créer une nouvelle réalité.
En
domestiquant la nature, l’énergie, en recomposant nos croyances et redessinant
ces territoires de traverse, les artistes d’Outland matérialisent cette
utopie concrète de pluri monde.
Ils
révèlent aussi le besoin intrinsèque de l’humain, ayant coupé le lien ombilical
qui le liait à son espace vital, à se dédouaner d’une certaine réalité
physiologique et formelle, pour se rapprocher encore et toujours du créateur.
Les artistes
Jean-Jacques Balzac
Employé dans une agence d’architecture, Jean-Jacques Balzac
est l’un de ces nombreux architectes anonymes et souhaite le rester. À ses
moments perdus, souvent dans les transports, il élabore un corpus d’images
architecturales navigant aux frontières du réalisme et de l’absurde, déployant
une douce ironie constructive.
Émilie Brout & Maxime Marion
Émilie Brout & Maxime Marion sont un duo d’artistes faisant
des vagues dans le monde de l’art depuis une dizaine d’années. Elle et il se
sont rencontrés alors qu’elle et il étudiaient à l’École Nationale Supérieure
des Arts Décoratifs de Paris, et ont immédiatement reconnu leur synergie
créative.
Grégory Chatonsky
Grégory Chatonsky est un artiste franco-canadien. Pionnier
du Netart et de l’IA. Il fonde Incident.net
en 1994. Son exploration de la matérialité numérique le mène à interroger les
ruines et les flux dans les années 2000. À partir de 2009, il expérimente l’IA,
suivi d’un séminaire à l’ENS Ulm sur l’imagination artificielle où il est
artiste-chercheur invité. Ses œuvres évoquent l’extrémité de l’espèce humaine
où l’hypermnésie du Web et l’IA apparaissent comme une tentative pour préserver
la possibilité d’un avenir.
Frédéric Deslias
Frédéric Deslias est un metteur en scène et artiste
numérique né en 1978. Il a suivi des études de musique et d’électronique avant
de rejoindre l’université de Caen en Arts du Spectacle puis la Comédie de Caen
où il a forgé sa passion pour la scène et la technique. Il dirige Le Clair
Obscur, compagnie normande pluri-disciplinaire, depuis 2002. Le Clair Obscur
est un laboratoire artistique permanent dédié aux nouveaux imaginaires où
artistes, auteurs et autrices, chercheurs et chercheuses et ingénieures et
ingénieurs conçoivent des représentations au croisement des arts, des sciences
et des technologies.
Léo Fourdrinier
Né en 1992, Léo Fourdrinier vit et travaille à Toulon.
S’inspirant de la mythologie, de l’histoire et des sciences, il crée des
sculptures et des installations qui combinent des iconographies archétypales
avec des objets trouvés et des éléments plus intimes. Des installations
lumineuses au néon baignent ses œuvres sculpturales d’une teinte synthétique
ambrée rappelant un coucher de soleil artificiel. La lumière crée une
atmosphère onirique pour ses combinaisons surréalistes de formes classiques et
de déchets technologiques avec des textures contrastées de métal, de pierre et
de plastique synthétique. En détournant des symboles universels altérés du
passé, Fourdrinier montre comment ils peuvent modifier la perception des
réalités contemporaines et futures.
Sabrina Ratté
Sabrina Ratté est une artiste canadienne basée à Montréal.
Elle crée des écosystèmes qui évoluent au sein d’installations interactives, de
séries de vidéos, d’impressions numériques, de sculptures ou de réalité
virtuelle. Influencées par la science-fiction, la philosophie et divers textes
théoriques, ses œuvres explorent la convergence de la technologie et de la
biologie, l’interaction entre la matérialité et la virtualité, ainsi que
l’évolution spéculative de notre environnement.
François Ronsiaux
Né en 1974 en France, François Ronsiauxvit et travaille à
Paris. Artiste photographe plasticien, responsable de la galerie Plateforme à
Paris, il est initiateur de la Biennale de l’Image tangible et président de
l’association de promotion de l’art contemporain L’entreprise.
Emmanuel Van Der Auwera
Emmanuel Van Der Auwera vit et travaille à Bruxelles,
Belgique. À travers le cinéma, la vidéosculpture, le théâtre, la gravure et
d’autres médias, il organise des rencontres avec des images trouvées qui
provoquent une remise en question de notre culture visuelle : comment les
images des médias de masse contemporains opèrent-elles sur divers publics et
dans quel but ? Avec la rigueur formelle d’un logicien, l’artiste décortique la
manière dont les images sont conçues, maîtrisant les techniques spécialisées de
l’industrie et intervenant sur leur protocole. Ce faisant, Van der Auwera ne
nous rapproche pas d’une vérité monolithique, mais construit de nouveaux
paradigmes pour lire les images et comprendre nos relations avec elles.