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Parcours philosophique, un des 8 cycles de conférences des IAS
Mise à jour le 01/02/2021

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Dans le cadre des Invitations aux Arts et aux Savoirs (IAS), Jean-François Riaux, professeur de philosophie propose un cycle de conférences sur la philosophie. Les IAS, ce sont 8 cycles de conférences organisées au Pavillon Carré de Baudouin par l’association Paris Culture 20.
Parcours philosophique : infos pratiques
Un mardi par mois à 19h, dans l’auditorium
Durée des conférences : 1h30
Conférences retransmises en ligne, en partenariat avec
l’association Les Fripons
À suivre en direct
et à voir en replay sur la chaîne YouTube
de la mairie du 20e.
Parcours philosophique : programme 2021
Mardi 12 janvier 2021 : le romantisme, introduction
Le romantisme est un mouvement en quête d’autonomie du sujet
humain en vue de se porter vers une authenticité inédite ; pour bien mesurer
cette ambition, il convient d’évoquer la configuration historique dans laquelle
le romantisme va prendre son essor. Un nouveau paradigme va s’afficher en
déterminant quatre directions majeures : celle du lyrisme de la passion et d’un
moi exalté, celle d’une sensibilité perméable au tragique de l’existence
humaine, celle d’un onirisme cultivant la nostalgie des paradis perdus, enfin
celle d’une aspiration à la révolte.
Mardi 2 février 2021 : les principaux caractères du romantisme
À ses débuts, le romantisme, en réaction à l’idéologie
révolutionnaire, invite à un réveil spirituel ; l’imitation des anciens cède la
place à l’inspiration biblique exigeant du poète (Alfred de Vigny, le jeune
Hugo, Lamartine…) une ascension de l’âme qui n’exclut pas un attrait pour un
monde occulte où l’on se porte vers ce qu’il y a de plus intime en chaque être.
Une immense vague de lyrisme, mêlant tous les épanchements personnels, agite le
jeune romantisme, ouvrant la voie d’un individualisme qui se veut riche d’un
mystère à exprimer, en particulier par le biais du sentiment de la nature.
Mardi 9 mars 2021 : la nature comme pôle de prédilection romantique
Après l’effervescence révolutionnaire et l’échec de l’épopée
impériale, l’attrait d’une vérité universelle apte à se loger dans une
citoyenneté triomphante se ternit au profit d’une promotion du moi et de ses
états d’âme. La nature, elle-même enveloppée dans un climat où s’affirme un
retour à la foi religieuse, joue comme une médiatrice propre à faire sentir à
chacun la présence d’un « plus grand que soi » ; c’est la conviction de
Chateaubriand – à la suite de son voyage en Amérique– ou de Lamartine, dans ses
Méditations. C’est toute une subjectivité originale qui se fraie une voie
propice à l’expression de ce qu’on nommera bientôt le mal du siècle.
Mardi 6 avril 2021 : Novalis, une figure majeure du romantisme
On ne peut comprendre le romantisme sans interroger la
figure de proue du haut romantisme européen : le poète allemand Novalis, à
propos duquel on répétera jusqu’au XXe siècle qu’il fut « le seul vrai poète de
l’école romantique ». Trop tôt emporté par la phtisie, il laisse une oeuvre où
l’affirmation d’une sensibilité exaltée sait faire place à une spéculation
philosophique nous présentant les conditions d’une appréciable intelligibilité
du romantisme, en particulier dans son roman Henri d’Ofterdingen.
Mardi 18 mai 2021 : le bovarysme ou l’agonie du romantisme
Flaubert situe le destin d’Emma Bovary dans les années 1840
; à ce moment, le romantisme original s’efface au profit de formes dégradées
dont entend cependant jouir le tempérament romanesque d’Emma. Ce qui l’expose à
confondre vie rêvée et vie réelle ; ce que Jules de Gaultier nommera bovarysme
ou « la faculté départie à l’homme de se concevoir autrement qu’il n’est ». Le
personnage éponyme de Flaubert est condamné à incarner un romantisme finissant,
subordonné à ses poncifs exténués. Emma paye ce que le romantisme ne pouvait
combler : l’écart entre rêve et réalité.
Le calendrier de toutes les IAS
Parcours philosophique : de quoi parle-t-on ?
Le substantif « romantisme » ou l’épithète « romantique »
sont des termes tellement galvaudés qu’ils sont désormais vides de toute
acception rigoureuse. Un marketing bien orchestré vante le romantisme d’un
week-end parisien, d’un mariage sur une péniche amarrée au quai Montebello,
d’un dîner en bateau-mouche, etc. Un folklorisme prétendument romantique est
donc venu hanter notre imaginaire collectif qui voile désormais un heureux rapport
à ce qui fut un mouvement de pensée d’une extension culturelle considérable au
début du XIXe siècle. C’est à un retour aux sources de ce mouvement qu’il faut
s’atteler pour s’émanciper des clichés qui en dénaturent la représentation.
Parcours philosophique : présentation du conférencier
Jean-François Riaux, diplômé d’histoire des sciences,
titulaire d’un D.E.A. d’histoire de la philosophie et d’un Master 2 de
recherche en littérature française, est professeur de philosophie enseignant la
culture générale en classe préparatoire aux grandes écoles et chargé de cours à
la faculté du collège des Bernardins. Il a publié dans différentes revues
spécialisées (Les cahiers de philosophie, Espace Prépas…) des articles
consacrés aux sciences contemporaines (Kant, Pascal, Paul de Tarse, etc.)