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Parcours philosophique, un des 8 cycles de conférences des IAS

Actualité
Mise à jour le 16/12/2021
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Dans le cadre des Invitations aux Arts et aux Savoirs (IAS), Jean-François Riaux, professeur de philosophie propose un cycle de conférences sur la philosophie. Les IAS, ce sont 8 cycles de conférences organisées au Pavillon Carré de Baudouin par l’association Paris Culture 20.

Parcours philosophique : infos pratiques

📅 Un mardi par mois à 19h
📍 Dans l’auditorium du Pavillon Carré de Baudouin, 121 Rue de Ménilmontant
🧍 Conférencière : Jean-François Riaux, diplômé d’histoire des sciences, titulaire d'un D.E.A. d'histoire de la philosophie et d'un Master 2 de recherche en littérature française, est professeur de philosophie enseignant la culture générale en classe préparatoire aux grandes écoles et chargé de cours à la faculté du collège des Bernardins. Il a publié dans différentes revues spécialisées (Les cahiers de philosophie, Espace Prépas…) des articles consacrés aux sciences contemporaines, à Kant, Pascal, Paul de Tarse, etc.

Parcours philosophique : de quoi parle-t-on ?

Dans toute période de mutation politique, la langue est objet de controverses, de débats, voire de graves conflits. Ce fut manifestement le cas pendant la période révolutionnaire et même dans la décennie qui la précéda. Nombreux furent les lettrés, auteurs, libellistes, juristes, etc., nourris de l’esprit des Lumières qui, à la veille comme au cœur des tumultes révolutionnaires, s’interrogèrent sur la nécessité de faire bouger un outil linguistique trop inféodé à un pouvoir politique en grande partie frappé d’obsolescence. Quels furent les signes avant-coureurs de cette exigence de réforme ? Quels furent les effets de cet appétit de changement ? Se sont-ils actualisés dans l’éloquence de certains révolutionnaires ? Quelles critiques a-t-on pu opposer à l’idéal d’une langue citoyenne ou désaristocratisée ? Autant de questions qu’on s’efforcera de prendre en compte lors de ce cycle de conférences.
N.B. : ce cycle de conférences est le fruit d’une réflexion personnelle née de recherches entreprises au sein d’un séminaire de Paris IV dirigé par Jean-Christophe Abramovici en 2014 ; qu’il en soit remercié.

Parcours philosophique : programme 2022

Mardi 1er février 2022 à 19h : Les prémices d’un appétit de réforme de la langue

Dans la décennie antérieure à la Révolution elle-même et à partir de 1789, sur le terrain de la langue française, qu’il s’agisse de sa structure grammaticale ou de son registre lexical, de fortes personnalités s’affrontent pour statuer sur l’état de la langue elle-même, sur ce qu’il convient de conserver ou d’éliminer. Certains font le procès d’une langue trop liée aux élites urbaines, rêvent d’une langue plus « naïve», d’autres, au contraire, clament leur fidélité à un héritage classique qu’il faut protéger. Autant de positions à examiner.

Mardi 15 mars 2022 à 19h : De 1789, au cœur de la période révolutionnaire

Plus l’agitation politique monte en puissance, plus s’échauffent les esprits les plus désireux de changement. Des figures se détachent pour tenter d’éclairer ce que doit être le rapport du peuple à sa propre langue. Brissot, dans son journal, Le Patriote français, s’attelle à cette tâche ; Marat, dans L’Ami du peuple, s’y voue avec fracas, dénonçant le poids de la « faction aristocratique ».

Mardi 12 avril 2022 à 19h : De l’éloquence révolutionnaire

Dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale ou Constituante, les plus grands tribuns portent l’art oratoire à son sommet ; ce fut particulièrement le cas de Mirabeau. Comment était-il reçu ? Dans quelle mesure son talent a-t-il façonné la langue révolutionnaire ? Bientôt, des tribuns jacobins tout à fait radicaux se feront également entendre ; certains « représentants en mission », concevront pour le peuple l’emploi d’une langue vide de tout « ornement oratoire » : un radicalisme qu’on se doit d’évoquer.

Mardi 17 mai 2022 à 19h : La langue révolutionnaire contestée, moquée ou pourfendue

Dès les débuts de la Révolution, certains lettrés vont faire le procès de la langue révolutionnaire, en particulier parce qu’elle donne naissance à foison à de singuliers « néologismes » ; plus tard, au moment de la réaction « thermidorienne », on ne craindra plus de railler les tentatives de réformes de la langue française. À quelles sortes de productions ces railleries ont-elles donné lieu ?