Il était une fois le 20e… Édith Piaf, la môme du 20e

Qu'elle soit née sur les marches du 72 rue de Belleville, domicile de ses parents, comme elle le prétendait – une plaque apposée sur place par Maurice Chevalier en témoigne – ou à la maternité de l'hôpital Tenon, comme l'indique son acte de naissance, « la môme Piaf » est originaire du 20^e. Née Édith Giovanna Gassion le 19 décembre 1915, la future star de la chanson a grandi en partie à Belleville, et c'est au Père-Lachaise qu'elle fut enterrée il y a 50 ans.

En 1978, quinze ans après sa disparition, était inaugurée la place Édith Piaf, entre la rue Belgrand, la rue du Capitaine-Ferber et la rue de la Py. Un médaillon de bronze à l'effigie de l'artiste y est alors installé, œuvre de Jack Devilliers. Il surplombe une citation de Jean Cocteau, grand ami d'Édith Piaf : « Il n'y a jamais eu d'Édith Piaf, il n'y en aura plus jamais. » Celui-ci est décédé quelques heures après la chanteuse, terrassé par le chagrin. Pour le 40e anniversaire de son décès, en 2003, la Ville de Paris fait réaménager la place Édith Piaf et y dispose une statue de bronze à son effigie, œuvre de la sculptrice Lisbeth Delisle. Elle montre l'autrice de « L'Hymne à l'amour » pleine de douleur et d'émotion.

Une fresque de 9 m de haut représentant Piaf a été déployée en 2019 sur la façade de la maternité de l'hôpital Tenon, pour commémorer le lieu où elle est venue au monde. Œuvre du peintre Hom Nguyen, elle est visible de la rue Belgrand, non loin de l'angle avec la rue de la Chine.

On peut entendre « La Vie en rose », l'un de ses plus grands succès, dans trois lieux de l'arrondissement. Il suffit de tourner les manivelles des boîtes à musique disséminées dans le 20e par le réseau d'artistes The Atomik Nation. Une se trouve sur les marches de la porte d'entrée du domicile de ses parents, rue de Belleville « pour sa naissance légendaire », une deuxième rue de la Chine, aux abords de l'hôpital Tenon, « pour sa véritable naissance », et enfin une autre sur le mur de l'ancienne guérite située place Édith Piaf.

Enfin, l'interprète de « Non, je ne regrette rien » est inhumée dans une tombe simple de la division 97 du cimetière du Père-Lachaise. Le jour de ses obsèques, plusieurs centaines de milliers de personnes ont suivi le convoi funèbre jusqu'à sa dernière demeure. Elle repose dans le caveau familial « Famille Gassion-Piaf » avec son père Louis-Alphonse Gassion, sa fille Marcelle décédée en 1935 et son dernier époux, Théophánis Lamboukas, dit Théo Sarapo.