Il était une fois le 20e… Un joyau art nouveau avenue Gambetta
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Mise à jour le 30/05/2024
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Vous l’avez peut-être remarqué, ce bel immeuble de brique décoré de céramiques aux formes végétales, situé à l’angle de l’avenue Gambetta et de la rue de Chine. Découvrez en plus sur cette façade remarquable en plein 20e.
Il était une fois le 20e…
Découvrez
la richesse patrimoniale du 20e au travers un ensemble d'articles sur le sujet.
L’occasion de mieux connaître l’arrondissement et son histoire.
Il était une fois le 20e… Le patrimoine et l'histoire du 20e arrondissement
Il était une fois le 20e… Le patrimoine et l'histoire du 20e arrondissement
François-Adolphe Bocage, un enfant du 20e à l’origine de l’immeuble
L’immeuble de brique de 7 étages, situé à l’angle de l’avenue
Gambetta et de la rue de Chine, date de 1908. Il est l’œuvre de François-Adolphe
Bocage, né dans le 20e arrondissement, dans le quartier de
Belleville, en 1860. Diplômé de l’école des Beaux-Arts, qu’il intègre en 1878,
il est l’architecte de plusieurs bâtiments parisiens.
Dans le 20e, dans le quartier Gambetta, François-Adolphe
Bocage est à l’origine de 6 immeubles. Le 95 avenue Gambetta est le plus
remarquable par son style Art nouveau, rare dans l’arrondissement. Peut-être
parce que l’architecte était le propriétaire de cet immeuble…
L’art nouveau, qu’est-ce que c’est ?
L’art nouveau, c’est un courant artistique qui a fait son
apparition à la fin du XIXe siècle. Il est caractérisé par son usage de la
ligne courbe, qui rappelle la nature. Il se retrouve en architecture, mais
aussi dans la décoration d’intérieur, les arts de la table… Il s’est développé
dans toute l’Europe. À Paris, son exemple le plus connu, ce sont les bouches de
métro d’Hector Guimard.
Une façade Art nouveau
Les céramiques qui ceinturent la façade en plusieurs endroits
sont l’œuvre d’Alexandre Bigot. Ce sont elles qui donnent à cet immeuble son style
Art nouveau si reconnaissable. Elles sont en grés flammé. Ce mélange de
terre et de sable est cuit à très haute température et marqué, pendant la
cuisson, de taches allongées qui rappellent les flammes, d’où son nom. Ce
parement, très utilisé à l’époque, présente l’avantage de protéger la façade
tout en la décorant.
Une nature sauvage cachée dans la façade
Ces frises de
céramiques sont décorées de motifs végétaux et animaliers. Un lézard, des hannetons
rangés au garde-à-vous, un alignement d’oiseaux, des tournesols, des chardons,
une multitude de feuilles ou d’algues… Les éléments sont nombreux et variés.
De plus, la porte d’entrée,
en fer forgé, présente deux paons stylisés faisant la roue. Elle est surmontée d’une salamandre reposant sur une feuille de nénuphar.
Le céramiste Alexandre Bigot
Alexandre Bigot,
céramiste célèbre de l’art nouveau, a travaillé avec de nombreux architectes de
l’époque, dont Hector Guimard.