Il était une fois dans le 20e… Les réservoirs d’eau
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Mise à jour le 24/11/2022
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Du fait de son altitude élevée par rapport au reste de la capitale, le 20e arrondissement compte 3 réservoirs d’eau : le Réservoir de Belleville, le Réservoir de Ménilmontant et le Réservoir de Charonne. Ils desservent en eau l’Est de Paris et sont devenus des lieux d’agriculture urbaine.
Il était une fois le 20e…
Découvrez
la richesse patrimoniale du 20e au travers un ensemble d'articles sur le sujet.
L’occasion de mieux connaître l’arrondissement et son histoire.
Il était une fois le 20e… Le patrimoine et l'histoire du 20e arrondissement
Il était une fois le 20e… Le patrimoine et l'histoire du 20e arrondissement
Le Réservoir de Belleville
📍 40 rue du Télégraphe
Le réservoir de Belleville est un réservoir d'eau secondaire
de la ville de Paris. Il est situé rue du Télégraphe.
Afin de desservir les quartiers les plus en hauteur, on
édifia dans un terrain attenant au cimetière de Belleville, au sommet de la
butte du Télégraphe, un réservoir complémentaire à celui de Ménilmontant. Les
travaux dirigés par l’ingénieur Eugène Belgrand (1810-1878) se déroulèrent
entre 1862 et 1865, le réservoir fut mis en service le 19 mars 1866. Enterré,
il s’élève sur deux niveaux et possède une capacité de 18 000 m3. Le bassin
inférieur reçoit les eaux de la Marne, le supérieur les eaux de sources, depuis
le réservoir de Ménilmontant.
L’augmentation de la population, notamment sur le plateau de
la place des Fêtes, et les problèmes de pression, obligèrent les autorités à
construire deux cuves d’équilibre, on parlerait aujourd’hui de château d’eau.
Elles semblent avoir été construites en 1919, elles étaient en tout cas en
service au tout début des années vingt (1).
De l’agriculture urbaine sur le Réservoir de Belleville
Plein Air est une
ferme florale urbaine située au pied du réservoir de Belleville, derrière le
cimetière de Belleville. Cette parcelle de 1200m², mise à disposition en 2017
par la Mairie de Paris dans le cadre de l’appel à projets Parisculteurs 1,
abrite aujourd'hui plus de 250 espèces de fleurs.
Le Réservoir de Charonne
📍 14 rue Stendhal.
Le réservoir de Charonne est l'un des 5 réservoirs d'eau
secondaires d'eau de la ville de Paris. Il est destiné à l'entrepôt d'eau
non-potable. Il se trouve entre les rues Lisfranc, Stendhal, Lucien Leuwen, et
des Prairies, au nord du cimetière de Charonne.
Lorsque le réservoir de Ménilmontant fut projeté par Eugène
Belgrand (1810-1878) entre 1862 et 1865, on décida de bâtir un réservoir
complémentaire dit de Charonne pour alimenter en eau le sud de l’arrondissement.
Comme son ainé, le toit du réservoir a été engazonné, un espace aujourd’hui
dédié à l’agriculture urbaine.
De l’agriculture urbaine sur le Réservoir de Charonne
Au cœur du 20e arrondissement, la Ferme de Charonne de l'association
Le Paysan Urbain fait fleurir micro-pousses et inclusion sociale. Elle se
dévoile au grand public, ce 25 septembre, à l'occasion de la fête des jardins
et de l'agriculture urbaine qui a lieu tout le week-end.
Le Réservoir de Ménilmontant
Le réservoir de Ménilmontant est l'un des cinq principaux
réservoirs d'eau de la ville de Paris. Il se trouve dans le quartier
Saint-Fargeau du 20e arrondissement, entre les rues Saint-Fargeau, Darcy et du
Surmelin.
Les travaux confiés à l’ingénieur Eugène Belgrand (1810-1878)
débutèrent en 1862 et furent promptement achevés en 1865. Il s’agissait de
collecter les eaux de la Dhuis à travers un aqueduc long de 130 km de long qui
déversait ses eaux dans un bassin collecteur situé à Ménilmontant. Le réservoir
recevait aussi les eaux de la Marne depuis l’usine hydraulique de Saint-Maur.
Les eaux étaient stockées dans un réservoir à deux niveaux qui en 1875 avait
une capacité de 400 000 m3 pour les eaux de sources et à l’étage inférieur, un
plus petit de 104 000 m3 pour celles de la Marne. On est bien loin de
l’architecture monumentale, bien au contraire, la nécessité de préserver les
eaux de toute contamination supposent des réservoirs souterrains qui ne sont
visibles de la rue, ou plutôt suggérés, que par les vastes pelouses qui les
couvrent.