Il était une fois le 20e… L’immeuble cubiste de la rue Pelleport
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Mise à jour le 30/04/2024
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Cet immeuble à l’architecture futuriste, mi-bâtiment, mi-totem, est connu des toutes et tous. Situé au croisement des rues Pelleport, des Pavillons, du Borrégo et de la Duée, il est l’ouvre de l’architecte Frédéric Borel.
Le charme du 20e arrondissement provient de son
architecture hétéroclite. Et parmi ses nombreux immeubles contemporains, au 131
rue Pelleport, une construction se fait particulièrement remarquer par les
passantes et les passants. On la doit à l’architecte Frédéric Borel, Grand Prix
national d’architecture en 2010.
L’immeuble du 131 rue Pelleport
Façade de l'immeuble de Frédéric Borel côté rue des Papillons
Credit
mairie du 20e
Angle de la façade de l'immeuble de Frédéric Borel côté carrefour
Credit
mairie du 20e
Façade de l'immeuble de Frédéric Borel côté nord de la rue de Pelleport
Credit
mairie du 20e
L’immeuble se situe dans la partie de Ménilmontant la plus
haute de la capitale, à un carrefour de la rue Pelleport avec celles des
Pavillons, du Borrégo et de la Duée.
Ces logements PLI (financés par le Prêt Locatif
Intermédiaire, attribués aux personnes dont les revenus sont trop élevés pour
pouvoir être éligible à un logement social, mais trop faibles pour se loger
dans le parc privé) conçus en 2 phases par l'architecte Frédéric Borel a été
commandités par la SGIM, devenue Elogie Siemp.
Vue de la façade de l'immeuble de Frédéric Borel depuis le Sud de la rue de Pelleport
Credit
mairie du 20e
Façade de l'immeuble de Frédéric Borel côté rue des Papillons
Credit
mairie du 20e
Façade de l'immeuble de Frédéric Borel côté nord de la rue de Pelleport
Credit
mairie du 20e
Sorti de terre en 1999, cet édifice de béton et de verre aux
volumes éclatés a des allures de sculpture cubiste monumentale. La façade la
plus spectaculaire se trouve sur la rue des Pavillons, semblant être le
résultat d’un jeu de mikado géant. L’usage de la couleur renforce l’effet
général et apporte une énergie qui irradie dans le quartier. La face sur la rue
Pelleport est lisse, blanche : elle éclaire la perspective.
L’immeuble ne comporte qu’un seul appartement par étage
offrant une multitude de vues sur la ville.
Concernant l’intérieur de ces logements sociaux, Frédéric
Borel, son architecte expliquait :
Reprenant l’anatomie de la fleur avec son pistil et sa corolle, les logements de la première phase s’organisent autour d’un noyau opaque qui renferme placard et salle de bain (…).
Les intérieurs s’orientent naturellement par le biais de leurs loggias transformables en jardin d’hiver vers le soleil et la vue. En retrait, et plus associé aux éléments naturels, ceux de la seconde phase cadrent, à travers leur façade-nuage opalescente, les impressions toujours renouvelées de la lumière parisienne sur le paysage urbain.
L’architecte Frédéric Borel
Vue de l'immeuble du 100 bd de Ménilmontant
Credit
Jacques Mossot
Frédéric Borel est diplômé de l'École spéciale d'architecture
en 1982. Après avoir travaillé quelques années avec Christian de Portzamparc (architecte
de la Cité de la musique à Paris). Il ouvre son agence en 1984 à Paris.
Frédéric Borel est un habitué du 20e. il a déjà
construit, au 100 boulevard de Belleville, une sorte d'immeuble-buffle pour la
Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP).
Ses autres réalisations majeures à Paris comptent le bureau
de Poste et les logements de la rue Oberkampf, l’école maternelle de la rue de
la Moskova et la crèche rue des Recollets.