Python-Duvernois : le futur parc
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Mise à jour le 04/04/2022
Sommaire
De mai à septembre 2021, le futur parc Python-Duvernois a fait l’objet d’un dialogue avec le public, organisé par la Ville de Paris, la mairie du 20e et la SEMAPA, aménageur du quartier. Toutes les contributions qui prenaient en compte l’intérêt général et étaient réalisables techniquement et économiquement ont été intégrées au projet final.
La concertation autour du parc Python-Duvernois
La Ville de Paris et la mairie du 20e ont conçu
le parc Python-Duvernois en fixant d’abord quelques grandes idées, qui ont pu
évoluer ensuite grâce au processus de
concertation. Celui-ci s’est déroulé au printemps et à l’été à travers 2
démarches participatives distinctes : un dialogue de proximité et un dialogue
plus ouvert à une diversité de publics.
2 permanences tenues par la Ville et la SEMAPA ont assuré
l’information de proximité le 28 avril et le 30 juin 2021, à la rotonde, au
cœur même du quartier. La première a réuni une trentaine de participants alors
que ceux-ci étaient près d’une centaine pour la seconde.
Participer en jouant
Le dialogue plus élargi s’est, lui, déroulé à travers 4
rendez-vous événementiels successifs. Un 1er temps de
présentation du projet, le Forum
Python-Duvernois du 5 juin, a été suivi le 16 juin, du « jeu du paysagiste »
avec les enfants et, le 19 juin, du « jeu du paysagiste » avec les adultes.
Le 11 septembre 2021, un événement festif a été l’occasion
de faire publiquement et collectivement le point de l’ensemble des réflexions
et contributions produites lors de ces rencontres, qui ont mobilisé au total
près de 150 participants.
Les résidents de Python-Duvernois ainsi que certains habitants des quartiers
voisins ont participé à ces rendez-vous et ont donné leur avis sur le parc, qui
leur offrira un nouvel espace vert de proximité.
Au terme des 6 rencontres une grande diversité de
contributions a été recueillie puis synthétisé. Toutes celles qui prenaient en
compte l’intérêt général et étaient réalisables techniquement et économiquement
ont été intégrées au projet final.
Dans le cadre de la concertation, 4 thèmes de travail ont
été proposés au public pour faciliter son analyse du projet de parc : la
nature, le jeu, la convivialité et le sport. Pour chacun, des idées principales
se dégagent.
Une forêt urbaine en bord de périphérique
À Python-Duvernois, sur les talus du Périphérique, la ville de Paris et la mairie du 20e ont planté 6 000 arbres de 30 essences différentes selon la méthode Miyawaki (qui suit la logique de la permaculture pour recréer des forêts primaires). Ils prolongeront le parc paysager et sportif de 3 ha prévu dans le futur quartier.
Ces arbres feront un rempart naturel contre le bruit et la pollution.
Ces arbres feront un rempart naturel contre le bruit et la pollution.
Oui à la nature
Le parc devrait constituer, de l’avis général, une zone de
nature, alternant, à l’écart du bruit,
des espaces entretenus et des espaces sauvages. Tous, y compris les personnes
âgées et à mobilité réduite, devraient pouvoir le parcourir et profiter
pleinement du calme et de la végétation. D’ailleurs, pour mieux découvrir et
connaître cette dernière, la pose de panneaux d’information présentant les
différentes espèces végétales a été demandée.
Des jeux pour tous les âges !
Le parc doit accorder une place centrale aux enfants et aux
adolescents, en leur offrant une diversité de jeux adaptés aux différents âges
: toboggan, tyrolienne, balançoire, trampoline, jeux d’eau, brumisateurs, piste
d’apprentissage du vélo… à proximité des
logements et, surtout, à l’abri de la circulation. D’où la demande de sécuriser
la traversée de la nouvelle rue Henri-Duvernois, qui coupe l’espace vert en
deux au pied des tours B, C et D (28/30, 34/36 et 42/44 rue Joseph-Python).
Le parc devrait également proposer des tables de jeux et des activités de
jardinage. Certains ont notamment demandé l’agrandissement du jardin partagé
figurant dans le projet ou la création de petits espaces d’agriculture urbaine.
Des lieux pour se retrouver
Les animaux ne sont pas oubliés. L’espace canin demandé par
certain.e.s est à l’étude, mais dans le square Louis-Lumière. Les cheminements,
placettes, pelouses, plaines… du parc devraient être pensés pour accueillir un
public nombreux lors d’activités associatives, fêtes de quartier, cinémas de plein
air, évènements scolaires ou périscolaires, réunions amicales, pique-niques…
Pour favoriser ces usages, le parc devrait offrir des
tables, des bancs, des chaises, des chaises longues… fabriqués en matériaux naturels et recyclés.
Le sport plébiscité
La vocation sportive du parc ne fait pas de doute. Des agrès
pour adultes et enfants, des tables de ping-pong, une aire d’apprentissage du vélo, un terrain
multisports… devraient s’y retrouver. Par ailleurs, un collectif sportif du 20e
arrondissement souhaitait, dans le parc, une piste d’athlétisme équivalente à
celle du stade de la Porte de Bagnolet. Le projet ne peut intégrer un
aménagement de ce type mais il propose une grande boucle de plus de 800 m,
bordée d’agrès sportifs, et suffisamment large pour être partagée par les
joggeurs et les promeneurs. Cependant, des solutions sont proposées dans le
quartier pour la course sur piste. En fonction des disponibilités, les stades
Louis-Lumière et Maryse-Hilsz
accueilleront, à partir de septembre 2022, les associations sportives et les
pratiques individuelles sur certains horaires. Le stade Maryse-Hilsz offrira,
quant à lui, plus de disponibilités aux sportifs individuels. Les scolaires
seront également relogés sur les autres stades parisiens, en fonction des
horaires disponibles.
Par ailleurs, deux terrains de football « dénormés » (moins
de 11 joueurs) seront aménagés dans le stade Louis-Lumière en septembre 2023
pour les associations et les scolaires.
Un équipement multisports d’environ 10 000 m², situé près de la tour
Serpollet, complètera l’offre sportive.
Un parc ouvert au quartier
Le projet crée un « parc habité » : un espace vert de
proximité pour jouer, se détendre, faire du sport, se réunir…
Aucune clôture n’entourera le futur parc. Il sera donc
totalement ouvert au quartier. D’ailleurs, le terrain suivra la pente des rues
qui le délimitent, ce qui permettra de multiples entrées de plain-pied, sans
escalier, pour accéder à l’espace vert. Autour du parc, se développera un
parcours ondulé de 840 mètres de long et 3,5 mètres de large pour les
promeneurs de tous âges et les joggeurs. Sa pente ne dépassera jamais les 4%.
Les personnes à mobilité réduite (PMR) pourront ainsi l’emprunter. Le long de cette
boucle, notamment à proximité des aires de jeu, des agrès pour hommes et femmes
seront installés. Les parents pourront, s’ils le souhaitent, surveiller les enfants tout en s’exerçant !
Tyrolienne, trampoline et nichoirs…
Différentes aires de jeu seront réparties dans le parc, avec
une programmation complémentaire à celle du square Séverine tout proche. Elle
comprendra notamment un parcours aventure avec tyrolienne et trampoline, des
jeux d’eau et une esplanade d’apprentissage du vélo. Cet espace accueillera
également des rencontres associatives, du cinéma en plein air, des concerts, la
fête des voisins… Des tables de
ping-pong compléteront l’offre de jeux.
Trois espaces seront confiés par ailleurs aux associations
pour la réalisation de leurs projets : nichoirs, abris à insectes, jardins
partagés…
Paysage et biodiversité
Le parc associera trois environnements différents : à
l’ouest, au soleil, de grandes prairies fleuries profitables aux abeilles ; à
l’est, un bosquet d’arbres ombragé et un verger ; au sud, enfin, un bassin
alimenté par les eaux de pluie, bordé de
plantes de milieux humides. La moitié au moins des végétaux seront issus de la
région et sélectionnés pour leur résistance au changement climatique. Ils
offriront ainsi un environnement idéal aux insectes et aux oiseaux. Cependant,
pour réaliser le parc, 12 arbres devront être coupés. Mais 90 arbres seront
conservés et 400 arbres seront plantés ! Le parc forme ainsi une halte de
biodiversité sur les couloirs écologiques de la ceinture verte de Paris entre
le cimetière du Père Lachaise et le parc des Guilands.
Quelques arbres en moins
aujourd’hui… beaucoup en plus demain
Le nouveau tracé de la rue Henri-Duvernois au cœur du futur quartier ainsi que l’implantation de nouveaux immeubles d’habitation le long du parc nécessitent d’abattre des arbres en différents endroits.
Le nouveau tracé de la rue Henri-Duvernois au cœur du futur quartier ainsi que l’implantation de nouveaux immeubles d’habitation le long du parc nécessitent d’abattre des arbres en différents endroits.
Cette opération sera réalisée en plusieurs tranches à partir de l’hiver prochain.
La SEMAPA recherche des solutions afin d’en préserver le plus grand nombre.
Néanmoins, le bilan final de l’opération en termes de plantation et de
biodiversité est positif.
Au final, plus de 650 arbres seront plantés dans l’espace public et au sein du
parc central ! À la fin de l’opération le quartier comptera plus de 960 arbres au
lieu de 455 aujourd’hui. De plus, les essences seront choisies pour augmenter
la biodiversité.
Le parc en chantier en 2023
Le projet du parc Python-Duvernois est aujourd’hui
pratiquement défini. Les concepteurs y apportent en ce moment les dernières
retouches, en intégrant notamment les contributions de la concertation de 2021.
La réalisation démarre début 2023 et se déroule en trois
phases successives.