Il était une fois le 20e… « Les poings d’eau », les statues du bd Davout

Actualité
Mise à jour le 18/06/2024
Vue d'un des Poings d’eau, de Pascale Marthine Tayou
Vous les avez sans doute remarquées, ces statuettes le long du bd Davout à proximité de la porte de Montreuil. Vous avez même peut-être noté que c’étaient des fontaines. Connaissez-vous leur histoire ?
Il était une fois le 20e
Découvrez la richesse patrimoniale du 20e au travers un ensemble d'articles sur le sujet. L’occasion de mieux connaître l’arrondissement et son histoire.
Il était une fois le 20e… Le patrimoine et l'histoire du 20e arrondissement

Les poings d’eau, de Pascale Marthine Tayou

Les Poings d'eau sont une œuvre de l'artiste Pascale Marthine Tayou. Ces 5 fontaines ont été installées en 2012 le long du boulevard Davout dans les alentours de la porte de Montreuil au moment de l'inauguration de la ligne de tramway T3b.

Des œuvres disposées autour de la porte de Montreuil

Bd Davout à l’angle de la rue Saint-Blaise

Bd Davout à l’angle de la rue des Réglises

Bd Davout à l’angle entre le square de la Gascogne et l’avenue de la porte de Montreuil

Bd Davout à l’angle de la rue Charles et Robert

Bd Davout à l’angle de la rue Paganini

Des poupées africaines modernes

Quatre de ces fontaines représentent un ensemble d’hommes et de femmes, quasiment grandeur nature, regroupés en un cercle et regardant vers l'extérieur. Celle de la rue Saint-Blaise, comporte cinq modèles réduits de personnes, en cercle sur un immense poing fermé et regardant cette fois vers l'intérieur. Les personnages sont d'un noir uni et certains portent des chapeaux blancs phosphorescents qui luisent à la tombée de la nuit.
Les silhouettes humaines sont inspirées de personnages récurrents de l’œuvre Pascale Marthine Tayou, des poupées africaines modernes qu’il appelle « les colons ». Ils symbolisent les figures du pouvoir, le médecin, le juge, les nouvelles élites africaines qui, à la recherche d’une forme de reconnaissance, ont investi les codes vestimentaires des colonisateurs britanniques et français.

Des fontaines

Les cinq fontaines sont posées sur le trottoir sur un grand disque coloré et ouvragé leur servant de socle. Elles sont mises en marche par le bouton-poussoir d'un robinet, situé au niveau du nombril de l'un des personnages. L'eau s'écoule par un poing sortant horizontalement des statues.

Pascale Marthine Tayou, une figure majeure de l’art contemporain

Pascale Marthine Tayou (né en 1967 à Yaoundé) est un artiste camerounais. Autodidacte, il vit et travaille en Belgique.
Pascale Marthine Tayou a participé en 2002 à Documenta 11 de Cassel en Allemagne, puis à la Biennale de Venise en 2002 et 2009. Il a été exposé au Louvre, au Musée d'art contemporain de Lyon, au Mudam de Luxembourg et à la Collection Lambert à Avignon. Une de ses œuvres est conservée au sein de la collection Pinault.
Il est représenté par Galleria Continua.
L’artiste a choisi d’ajouter un « e », finale féminine, à ses deux prénoms d’origine Pascal Marthin pour marquer « sa volonté de distanciation face à l’idée d’assignation du genre, faire voler en éclats toutes les formes de catégorisation ».

Des œuvres le long du boulevard Davout à proximité de la porte de Montreuil

Vue du « Twisted Lamppost Star », du sculpteur américain Mark Handforth
La mise en service du T3b a donné lieu à l'installation de plusieurs œuvres d'art sur les Maréchaux. Comme le réverbère rose tordu, le « Twisted Lamppost Star », du sculpteur américain Mark Handforth situé au niveau de la porte de Bagnolet.
Sous la direction artistique de Christian Bernard, directeur du Musée d’art moderne et contemporain de Genève, dix-neuf œuvres et projets, conçus par des artistes internationaux, ont redessiné les contours de Paris, sur les 14,5 kilomètres du tronçon entre les portes d’Ivry (13e) et de la Chapelle (18e) dans le cadre d’une commande publique en partenariat avec Eau de Paris. Elles accompagnent le voyageur tout au long de son parcours.