Il était une fois le 20e… La mairie du 20e arrondissement

Dossier

Mise à jour le 25/09/2025

Photo de la mairie du 20e vue de la place Gambetta
Édifiée entre 1867 et 1877 par l’architecte Claude Augustin Salleron, la mairie du 20ᵉ incarne à la fois l’élan haussmannien et l’ancrage populaire de l’arrondissement. Installée place Gambetta, elle est un repère architectural et symbolique, destiné à unir les anciens villages de Belleville, Charonne et Ménilmontant au sein d’un même territoire.
Il était une fois le 20e
Découvrez la richesse patrimoniale du 20e au travers un ensemble d'articles sur le sujet. L’occasion de mieux connaître l’arrondissement et son histoire.
Il était une fois le 20e… Le patrimoine et l'histoire du 20e arrondissement

Une mairie populaire et rassembleuse

Entre 1867 et 1877, l’architecte Claude Augustin Salleron érige la mairie du 20ᵉ sur la toute nouvelle place Gambetta. Après la grande annexion de 1860 décidée par Napoléon III et le baron Haussmann, Paris s’agrandit considérablement : 11 communes périphériques, dont Belleville, Charonne et une partie de Ménilmontant, sont absorbées. Ces territoires, jusque-là indépendants avec leurs propres mairies et identités populaires, sont regroupés pour constituer le 20e arrondissement. Ce redécoupage modifie profondément la carte de la capitale et impose la création d’un hôtel de ville central, capable de représenter et d’unifier des quartiers qui avaient jusque-là vécu chacun de leur côté.
Le choix de la place Gambetta, tracée en 1862, est hautement symbolique : en plein carrefour des nouvelles voies, sa parcelle trapézoïdale et dégagée permet de donner au bâtiment une visibilité et une autorité qui parlent à l’ensemble du territoire. Sur la façade de style classique, un campanile vient couronner l’édifice, repère fort pour ce nouvel arrondissement composite.
  • Année de construction : 1867-1877
  • Style : Classique
  • Architecte : Léon Salleron
L’architecte Léon Salleron, également auteur de la mairie du 18e arrondissement, est aussi à l’origine de plusieurs bâtiments scolaires du 20e arrondissement de Paris : l’école du 14-16 rue Riblette, celle du 16 rue Julien-Lacroix, l’école du 293 rue des Pyrénées et celle du 70 rue des Haies.

Des représentations de la population sur les murs

La construction n’a pas été sans obstacle. Le terrain repose sur une ancienne carrière de gypse, rendant les fondations coûteuses et forçant à simplifier le projet initial. Malgré cela, l’intérieur est richement décoré.
Dans l'escalier, un bas-relief Le Baiser de Paul Belmondo ou une sculpture de Michel Fauconnier. Un coup d'œil dans la salle des mariages est indispensable : de grandes fresques de Pierre-Paul-Léon Glaize ornent les murs. Le triomphe de la République, à droite de la pièce, montre la République sur un char tiré par les villes de France, avec Paris en tête.