Il était une fois le 20e… Le central téléphonique de Ménilmontant

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Mise à jour le 30/01/2024
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À l'angle de la rue Sorbier et de la rue Élisa-Borey se dresse un élégant bâtiment aux grandes baies vitrées construit en 1931 par Paul Guadet. Admirez son style avant-gardiste et fonctionnel.
Il était une fois le 20e
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Qui sont les architectes ?

Paul Guadet, fils du célèbre architecte Julien Guadet (auteur de la Poste centrale du Louvre), alors architecte du ministère des postes est missionné pour la construction du nouveau centre téléphonique. Toutefois, il meurt avant de pouvoir terminer sa réalisation. Il est l’auteur de nombreux autres centraux téléphoniques dans Paris.
C’est Georges Planche son successeur comme architecte des PTT qui terminera la construction en 1933. Il est également à l’origine du Gymnase et Bains-douches Bidassoa et du Groupe scolaire Sorbier, un ensemble de bâtiments situés de l’autre côté de la rue Sorbier.

Le béton armé permet de nouvelles possibilités

Paul Guadet avait à cœur d’utiliser les nouvelles possibilités constructives offertes par le béton armé.
L’édifice adopte dans ses grandes lignes l’esthétique des bâtiments publics des années trente : structures de béton enduit et parement de brique.
La construction est principalement régie par une démarche fonctionnaliste. Les volumes arrondis et en gradin de la façade principale, les ornements architectoniques - balcons, ressauts - indiquent la partie des bâtiments réservée aux bureaux. La façade arrière, plus anguleuse et austère, exprime quant à elle une fonction technique.
L’ensemble, animé par de nombreuses ouvertures, s’impose par sa verticalité, élancement renchéri par les antennes.
La façade avant, rue Sorbier, est décorée de parements en frises de briques. Les pilastres des trois étages contiennent les conduits de ventilation nécessaires aux machines, l’architecte souhaitant laisser les plateaux d’étages libres. La façade arrière possède de puissants arcs-boutants en béton apparent. À l’intérieur, Guadet dessine deux escaliers intérieurs d’un traitement très soigné.

Un haut lieu de la téléphonie

La modernité des centraux et le choix d’emplacements très en vue confèrent prestige et visibilité à ces équipements, largement dimensionnés pour accueillir de hauts commutateurs automatiques et anticiper le développement de la clientèle. Aujourd’hui, le central est toujours un haut lieu de la téléphonie puisque le bâtiment appartient à Orange.