Il était une fois le 20e… Le pavillon de l’Ermitage
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Mise à jour le 02/08/2023
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Dernier vestige du château de Bagnolet, le pavillon de l’Ermitage se dresse au sein du Jardin de l'Hospice Debrousse. Un lieu rempli d’histoire qui a vu se succéder propriétaires influents, duchesses et comploteurs royalistes.
Il était une fois le 20e…
Découvrez la richesse patrimoniale du 20e au travers un ensemble d'articles sur le sujet. L’occasion de mieux connaître l’arrondissement et son histoire.
Il était une fois le 20e… Le patrimoine et l'histoire du 20earrondissement
Il était une fois le 20e… Le patrimoine et l'histoire du 20earrondissement
Le château de Bagnolet résidence favorite de la duchesse d’Orléans
Au temps où le 20e arrondissement se
situait encore en dehors des limites de la ville, de nombreux riches et
influents Parisiens venaient y bâtir leur maison de campagne.
Parmi celle-ci, le château de Bagnolet, fut construit en
1600. Il était situé sur le territoire des communes de Charonne (incorporée à
Paris en 1859) et Bagnolet. À ses débuts il n’est qu’un simple hôtel
seigneurial qui voit se succéder les propriétaires, jusqu’à son acquisition en 1719
par Françoise-Marie de Bourbon épouse du duc d’Orléans alors régent de France.
La duchesse va embellir et agrandir le château de Bagnolet et ses jardins, où
elle fera construire trois pavillons, dont le pavillon de l’Ermitage, situé rue de Bagnolet.
Le pavillon de l’Ermitage dernier vestige du château de Bagnolet
Le pavillon est édifié entre 1723 et 1727. Il est un bel
exemple du style régence et des folies de l’époque. Il tient son nom des
peintures murales en grisaille présentent à l’intérieur qui représentent des ermites
(des personnes qui pratiquaient la prière dans l’isolement) en méditation
réalisés par Jean Valade.
Une folie ?
Une folie est une maison de villégiature ou de réception
construite à partir du XIVe siècle et principalement au XIXe
siècle par l'aristocratie ou la bourgeoisie aisée en périphérie des villes. Le
Pavillon Carré de Baudouin est un autre exemple de folie dans le 20e
arrondissement.
Un haut lieu pour les royalistes
En 1769, le château est détruit et le terrain morcelé par
les descendants d’Orléans. Parmi les lots à la vente, un comprend le pavillon
de l’Ermitage qui est acquis par le baron de Bratz. À partir de 1792, le baron
s’en sert comme lieu de réunion pour préparer la libération du roi Louis XVI.
Le pavillon servira par la suite de refuge aux conjurés qui tentent de sauver
Louis XVI le 21 janvier 1793 le jour de son exécution. Ils élaboreront
également un complot raté pour faire évader la reine Marie-Antoinette de la
prison du Temple.
Le pavillon de l’Ermitage aujourd’hui
En 1820, le pavillon de l’Ermitage est vendu à François Pomerel, dont les
initiales sont gravées sur la façade, qui le revendra à l’Assistance publique
en 1884. L’ancien hospice est rattaché au centre social de la Ville de Paris
cent ans plus tard, puis ouvert au public en 2005.
Depuis, des visites guidées et des expositions temporaires sont
organisé en son sein.
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